Poucet est cité dans un acte de 1124 relatif à une
donation de Walthère de Trognée au monastère de Cluny; Poucet s’appelle alors
Puceis.
A cette époque Poucet se trouve à la limite du duché de
Brabant, les villages voisins de Trognée, Abolens et Blehen étant situés dans
la Principauté de Liège. En 1362, la Seigneurie de Poucet, aux mains d'Arnould
de Rummen, dépend du Comté de Namur. Plus tard, avec ce Comté, la Seigneurie
passe sous le contrôle de Philippe le Bon.
En 1541, la seigneurie de Poucet devient propriété de
Bernard de Mérode, elle dépend de la cour féodale de Brabant. A la suite de
combats entre Espagnols et Hollandais aux environs de Hannut, la seigneurie
passe sous dépendance du roi d’Espagne. En 1644, Philippe IV d’Espagne vend les
seigneuries de Poucet et d’Abolens à Jean de Mombeek. Ces deux propriétés sont
revendues en 1662 à Arnold de Longchamps. Le dernier seigneur fut le colonel de
Collaert qui décéda en 1836.
Poucet est un petit village agricole en plein centre des riches terres
limoneuses de la Hesbaye. Il est parfaitement représentatif de la Hesbaye
hannutoise: quasiment plat, ses champs sont emblavés de toutes sortes de
céréales, de légumes, de fruits, de plantations d'arbres fruitiers en lieu et place des cultures traditionnelles. La
plupart de ses habitants vont chercher leur travail à l'extérieur, et la vie
associative est essentiellement axée sur la Maison de village. Deux belles
fermes, des potales et quelques beaux édifices sont maintenant entourés de
maisonnettes contemporaines dont les nouveaux habitants ont fait gonfler le
chiffre de la population dans les années 1990.
Déjà mentionnée
au début du 12e siècle, l’église de Poucet était une construction en
bois et torchis. Un autre bâtiment fut ensuite construit pour le culte mais en
1579 il fut brûlé et détruit par des soldats d’occupation, les habitants y
ayant rassemblé leurs biens par crainte du pillage.
Jusqu’en 1793, on
ne baptisait pas à Poucet mais à Bertrée. L’évêque de Namur, sollicité par le
curé de Poucet, mit fin à cette situation en accordant à cette date
l’autorisation d’ériger des fonts baptismaux.
Au milieu du 17e
siècle, une nouvelle église sans pavement est construite. Sur demande
insistante du curé Gilot, elle sera enfin carrelée en 1761. En 1908 son clocher
flambe et n’est pas reconstruit. En 1919, le reste du bâtiment est finalement
abattu.
En 1924-26, une
nouvelle église consacrée à Saint-Martin est construite dans le style
néogothique. Elle présente la particularité d’être orientée vers le nord. Dans
l’histoire de cette nouvelle église on peut relever la chute du coq suite à un
grand vent, le vol d’une cloche (Martin)
par les Allemands en 1942 et la bénédiction d’une nouvelle cloche de 722
kg. en 1956.
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