Lincent

Bref historique

Historiquement, le village de Lincent semble apparaître tardivement, au milieu du Moyen Âge. En 1031, le village passe de l'autorité du Duché de Brabant à celle du chapitre de Saint-Barthélémy, à Liège. Comme la plupart des villages de la région, Lincent a souvent été victime de déprédations pendant tout le Moyen-Age. Il a même été presque totalement détruit lors de la bataille de Steppes en 1213.

Depuis la fusion des communes, Lincent forme une entité avec les villages voisins de Racour et Pellaines.

Croquis panoramique

Aujourd'hui, le village se développe en deux noyaux séparés par la route nationale 64 reliant Huy à Tirlemont. Le conducteur pressé aura l'impression de traverser un village-rue. À l'est de la route nationale, sur le plateau, un noyau du 19e siècle s'est développé autour de petites exploitations agricoles. Dernièrement, cette partie du village a fait l'objet de nombreuses constructions sans style particulier. À l'ouest de la route, le cœur ancien du village a pratiquement disparu, ayant fait place au 19e siècle, à de petites maisons disposées le long d'une rue principale. Il reste toutefois quelques éléments du noyau ancien du village, voire quelques maisons de fondation plus ancienne, remontant parfois au 17e siècle, construites en tuffeau et en silex.

L'altitude moyenne tourne autour des 80 m au-dessus du niveau de la mer. Le relief, très peu accentué, est marqué par un plateau situé à l'est du village, et d'un versant à l'ouest.

Un ruisseau, la Bacquelaine, traverse le village d'est en ouest, rejoignant la Petite Gette à l'ouest de la commune.

Le silex et le tuffeau ont été exploités dans toute la région : l'appellation "tuffeau de Lincent" regroupe plusieurs veines de tuffeau présentes dans de nombreux villages.

Les églises

Le village de Lincent a la particularité de posséder deux églises.

- La vieille église Saint-Pierre, de style romano-gothique. Les parties les plus anciennes remontent au 12e siècle, dont la tour qui servait de tour de défense avec des murs d’une épaisseur de 2m. Cette tour fut édifiée par le seigneur de l’endroit, Godescalc de Morialmé. La nef en tuffeau remonte probablement aussi au 12e siècle. Au 14e siècle le chœur roman est remplacé par un chœur gothique. Elle est à l’abandon depuis 1907. Monument classé, elle accueille aujourd'hui des événements culturels (théâtre et musique).

- L’église Saint-Pierre. Elle fut construite en 1906 sur les plans de l’architecte H. Froment, et ce à l’initiative de la famille Michaux (les châtelains de l’époque) qui souhaitait avoir une église face à leur château. De style néo-roman, elle comporte une grande nef centrale qui compte cinq travées. Une partie du mobilier provient de l’ancienne église.