Petit-Hallet

Bref historique

Au début du 12e siècle, le chapitre de Saint-Lambert à Liège était déjà le seigneur foncier du village de Petit-Hallet, dont l'avouerie était confiée aux seigneurs de Jauche. La cathédrale de Saint-Lambert obtint le droit de percevoir les dîmes dès 1220, droit qu'elle céda à l'abbaye de Villers en 1582. A noter que le chapitre de Sainte-Begge d'Andenne y possédait également quelques biens fonciers.

Comme souvent ailleurs, le pouvoir central, désargenté, se vit contraint de céder ses pouvoirs à Albert d'Awans en 1645 pour la somme de 3.800 florins. La seigneurie passa ensuite par plusieurs familles successives au gré des décès pour aboutir au baron Renesse de Wulp en 1740, et ce jusqu'à la Révolution française.

En 1964, une première fusion réunit Grand-Hallet, Petit-Hallet et Wansin. Cette entité fusionna avec Hannut en 1977.

Croquis panoramique

Petit-Hallet est une petite bourgade au relief assez accusé, un des plus jolis villages de la région. On y trouvait autrefois, comme dans le village voisin de Wansin, des mines où l'on extrayait la marne, qui servait à amender les champs en calcaire. C'est dans ces caves qu'a pris naissance, dès le milieu du 19e siècle, la culture des champignons. Aujourd'hui la quasi totalité de ces caves se sont éboulées.

Petit-Hallet est un des villages les plus valonnés de l'entité de Hannut, le flanc le mieux exposé de la vallée abritait jadis des vignes de grande qualité. Le visiteur prendra plaisir à longer le Henri-Fontaine et les petits ruisseaux qui s'y jettent dans un décor bucolique. Le village a compté plusieurs moulins, aujourd'hui disparus. Certains subsistent après avoir été aménagés en demeures familiales.

Quant aux maisons les plus anciennes, certaines sont construites en tuffeau de Lincent, reconnaissable à sa couleur d'un jaune grisâtre.

Petit-Hallet partage également avec Wansin la particularité d'offrir une flore d'une très grande richesse, avec des espèces que l'on ne retrouve quasiment nulle part ailleurs dans la région.

L'église

Joliment située dans un site accidenté se dresse l'église Saint-Lambert. Déjà citée en 1139, cette église a été rebâtie en 1757/1758 en briques calcaires et silex. Elle est accessible par un portail gravé d'un chronogramme (1757). Dans le mur d'enceinte, on remarque la présence de deux belles pierres tombales des 17e et 18e siècles.

L'édifice à chevet polygonal, avec une nef unique, comporte une tour dont les parties basses, en moellons de silex, remonteraient à l'époque médiévale. Le reste est en brique. Endommagée par un tremblement de terre le 23 juillet 1829, elle fut restaurée en 1829 et en 1865.

L'intérieur recèle plusieurs dalles funéraires des 17e et 18e siècles, et des fonts baptismaux dont la base, en pierre, date du 17e siècle et le couvercle en laiton du 18e. Parmi les pièces sculptées, citons un banc de communion et un confessionnal en chêne du 18e siècle, et des stalles réalisées par Joseph Preudhomme de Hannut en 1809.